الحضارة الفينيفية المنسيَة

كان زمن عريق وكانت فيه فينيقيا هي المدينة والباقي قرية..
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الاثنين، 12 ديسمبر 2016

Une histoire du Liban, des Phéniciens à nos jours

http://www.historia.fr/parution/hors-serie-7
Une histoire du Liban, des Phéniciens à nos jours
De l’Antiquité au Liban contemporain, de l’ère phénicienne aux difficiles lendemains de la guerre civile depuis les années 1990, ce numéro Hors Série  d’Historia retrace la riche histoire du pays des cèdres « mille fois mort, mille fois ressuscité ».
Des universitaires libanais et français ont participé à ce numéro exceptionnel qui raconte et décrypte les origines antiques et l’évolution d’un état multiconfessionnel, constitué politiquement à partir du XVIe siècle, sous la domination ottomane, mais dont les frontières actuelles datent de 1920, à l’époque de la création du Grand-Liban sous mandat français. Alors que le Liban vient de fêter le 73e anniversaire de son indépendance (22 novembre 1943), le ministre de la Culture du Liban, Raymond Araygi définit son pays comme «  l’illustration de ce qu’est en réalité l’histoire de l’Humanité : un magnifique palimpseste qui superpose les cultures et les civilisations, mais forme un Tout solidaire et indivisible. » Un modèle de résilience.
ÉDITORIAL, par Guy Sitbon
CARTOGRAPHIE et DATES-CLÉS
INTRODUCTION - Le défi d’une histoire du Liban, par Henry Laurensprofesseur au Collège de France.

UNE ANTIQUITÉ DORÉE
> La patrie des Phéniciens, par Hélène Saderprofesseure d’archéologie à l’Université américaine de Beyrouth (LAU).
> Sous l’emprise des Séleucides, par Pascal Charvetprofesseur de chaire supérieure de langues anciennes.
> Le règne de la Pax Romana, par Catherine Sallesmaître de conférences à l’Université de Paris X-Nanterre.
> Les Byzantins en mission, par Béatrice Caseauprofesseure d’histoire byzantine à l’Université Paris IV-Sorbonne.

CHRÉTIENTÉ ET ISLAM
> Les maronites, « l’exception libanaise », par Joseph Moukarzelprofesseur d’histoire médiévale à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK-Liban).
> La vague de la conquête arabe, par Ahyaf Sinnoprofesseur de littérature arabe et de civilisation arabo-musulmane classiques.
> L’irruption des croisés, par Ray Jabre Mouawadprofesseur à l’Université américaine de Beyrouth (LAU).

L’EMPIRE OTTOMAN
> L’émirat du Mont-Liban, par Issam Khalifédocteur en histoire de l’Université Paris IV-Sorbonne, et par Bahjat Rizk, avocat à la cour d’appel, professeur universitaire.
> Bachir II crée un État moderne, par Bahjat Rizkavocat à la cour d’appel, professeur universitaire.
> 1840-1860. Le temps de la discorde, par Dima de Clerckdocteure en histoire de l’Université Paris I–Panthéon Sorbonne.
> La Montagne gagne son autonomie, par Dima de Clerck.
> 1915-1918. La grande famine du Mont-Liban, par Youssef Mouawadavocat à la cour et historien.
> Le « péché originel » de l’armée française à Mayçaloun, par Carla Eddéchef du département histoire-relations internationales, Université Saint-Joseph de Beyrouth

VERS L’INDÉPENDANCE
> Sous mandature française, par Josette Salehhistorienne et conférencière spécialiste du Moyen-Orient.
> La diaspora libanaise, par Samir Chamma,ambassadeur, diplomate de carrière.
> Aux origines de la communauté arménienne, par Christine Babikian Assafdoyenne de la faculté des lettres et sciences humaines, Université Saint-Joseph de Beyrouth.

LE LIBAN CONTEMPORAIN
> Les fugaces années-lumière, par Issa Goraiebéditorialiste, ancien rédacteur en chef de L’Orient-Le Jour.
> Le chéhabisme met fin à la crise, par Hyam Mallatavocat et sociologue, professeur à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.
> Quinze années de guerre civile, par Lucien Georgejournaliste, ancien correspondant au Moyen-Orient pourLe Monde et Le Figaro.
> Le pacte de Taëf, par Edmond A. Rizkavocat, journaliste, ancien ministre (Éducation nationale et Beaux-Arts, Justice, Information, Communications).
> Les difficiles lendemains de guerre, par Fadlallah DagherarchitecteLouis Hobeikaprofesseur en économie et finances à l’Université Notre-Dame de Louaizé (Zouk Mosbeh) et Alexandre Najjarécrivain et avocat.
PORTFOLIO - Dix objets pour une histoire, par Anne-Marie Maïla-Afeicheconservatrice du Musée national de Beyrouth.
> Un pays mille fois mort, mille fois ressuscité, par Ziyad Baroudavocat, ancien ministre de l’Intérieur et des Municipalités.
REGARDS CROISÉS, par Cheikh Mohamed Nokkarijuge et professeur d’universitéDaoud Sayeghdocteur en droit et politologueSaoud El Mawlaprofesseur en sociologie politique et religieuse des pays arabes à l’Institut des sciences sociales de l’Université libanaise, et Hassan Hamadépenseur et écrivain.

الاثنين، 24 أغسطس 2015

Patrimoine - Liban- Phénicie

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Patrimoine - Liban- Phénicie

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Du Liban patrie définitive - Mona FAYAD - L'Orient-Le Jour
http://www.lorientlejour.com/article/930597/du-liban-patrie-definitive.html

Du Liban patrie définitive Mona Fayad. Mona FAYAD | OLJ Dans son récit sur deux des plus grandes périodes de l'histoire de l'humanité, pharaonique et mésopotamienne, le spécialiste de l'histoire de l'art E. H. Gombrich commente ainsi l'image saisissante que constitue cette suite de lettres de l'alphabet alignées sans aucune logique : « Je peux lire. » « N'est-ce pas extraordinaire ?
Avec 26 symboles basiques, dont la plupart ne sont formés que d'un couple de courbes, il est ainsi possible d'écrire tout ce que l'on souhaite... » écrit en substance Gombrich, dans sa Petite histoire du monde. « (...) L'idée que chaque symbole exprime une voix et que 26 de ces signes seulement soient suffisants pour écrire n'importe quel mot était une invention tout à fait nouvelle. Seules des personnes ayant beaucoup pratiqué l'écriture pouvaient en être à l'origine – et non seulement l'écriture des textes sacrés et des cantiques, mais tout genre de messages, de contrats et de transactions commerciales. Ces inventeurs étaient des commerçants qui voyageaient longtemps par mer et qui faisaient des affaires dans tous les pays. Ils vivaient proches des juifs, dans les ports de Tyr et de Saïda, des cités beaucoup plus grandes et plus puissantes que Jérusalem, et aussi bruyantes et animées que Babylone. Ce sont les Phéniciens ! (...) » ajoute-t-il.

Dans les livres où nous avons appris l'histoire, la découverte de la couleur pourpre est aussi importante que l'invention de l'alphabet, sinon plus. C'est parce que cette couleur formidable reste gravée au fond de notre rétine, dans notre mémoire visuelle *.
Cette équivalence fait cependant de l'invention de l'alphabet un événement naturel et léger, similaire à la découverte de n'importe quelle couleur. Cet événement n'a ni la place ni l'ampleur qu'il mérite dans notre conscience. Jusqu'à présent, nous ne saisissons pas l'importance du saut qualitatif qu'a représenté l'alphabet au niveau de la conscience humaine, comme le souligne le professeur canadien Marshall McLuhan, qui s'est illustré à travers son ouvrage La Galaxie Gutenberg. Dans cet ouvrage, qui vise à « comprendre les moyens de communication », McLuhan évoque la légende de Cadmos. Parti à la rescousse de sa sœur Europe, enlevée par Zeus, Cadmos tua un dragon sur les rivages grecs. Il prit ensuite les dents du monstre et les sema. Il s'agirait là, selon l'intellectuel, d'une métaphore sur la diffusion de l'alphabet en Grèce.

La littérature maronite s'est accaparé l'histoire phénicienne, dont elle a fait son mythe propre, établissant une distinction entre ce qui est d'ordre arabe et d'ordre libanais, dans le cadre de son conflit avec la classe politique islamique. Cette division a été exploitée dans le but de marquer des distances avec l'appartenance arabe et brandir un particularisme, une spécificité, en soulignant l'importance du peuple « phénicien libanais », chrétien, face au peuple « arabe libanais », musulman. À travers ce conflit, l'une des inventions les plus grandioses de l'histoire de l'humanité, aussi importante que celle du feu ou de la roue, a été marginalisée, sinon ringardisée. McLuhan affirme, concernant l'alphabet, qu'il a modifié les relations entre les hommes et qu'il a permis la transition entre la pensée fondée sur la magie et la mythologie à la pensée rationnelle. C'est le passage du monde de l'ouïe et des sens à celui de l'œil, froid et pragmatique, comme l'explique en détail le théoricien canadien.

Au lieu d'être un facteur rassembleur, capable d'encourager l'ensemble des composantes du pays à appartenir à une nation dotée de racines historiques pouvant être sources de fierté, l'héritage phénicien a été transformé par les Libanais en mur de séparation entre deux appartenances devenues, non plus réconciliées et complémentaires, mais contradictoires et conflictuelles. Comme si les origines phéniciennes libanaises pouvaient empêcher l'appartenance arabe ou faire obstacle à cette dernière !
Comme si la langue arabe ne comportait pas autant d'idiomes et de sons d'origines phéniciennes, ou plus précisément cananéennes !
Au Salon du livre francophone 2013, dans le cadre d'un entretien commun avec Samir Frangié, un journaliste français de France Inter avait ainsi trouvé opportun de me demander combien j'acceptais l'idée selon laquelle mes origines seraient phéniciennes, et si cela s'opposait à mon arabité. Je lui avais répondu ce que j'ai toujours ressenti, en l'occurrence que je suis libanaise, arabe, phénicienne et musulmane, et que je ne trouve aucune contradiction entre toutes ces appartenances. Au contraire, il s'agit là, pour moi, d'une source de richesse et d'harmonie.

Les conflits, les luttes, les ruptures, et le fait de faire appel à l'extérieur – que ce soit un extérieur clairement ennemi, ou ennemi, mais travesti sous une apparence amicale – pour se protéger est un comportement libanais typique. Le Libanais a une capacité brutale de transformer des exploits extraordinaires en sources de conflits. Le dernier grand exploit, dans ce domaine, est celui de la libération du Liban-Sud en l'an 2000. À l'époque, Damas avait refusé d'en reconnaître la portée, en raison des fermes de Chebaa, jadis superbement ignorées, prétexte en or pour justifier le maintien de l'armée syrienne au Liban. Le camp de la moumanaa n'a « découvert » la libération du Liban-Sud qu'après l'expulsion de l'armée syrienne du Liban, dans le but unique d'accaparer cet exploit pour lui-même, et pour assurer, ce faisant, une couverture aux tragédies qu'il a causées – et qu'il continue de causer – au Liban et aux Libanais. * La légende veut que la découverte du pourpre soit le fait du dieu Melkart Héraclès. Alors qu'il se promenait sur la plage en compagnie de la nymphe Tyros, son chien découvrit un murex et le croqua. Ses mâchoires se teintèrent de pourpre. La nymphe admira cette couleur et demanda au dieu de lui offrir un vêtement d'une aussi belle couleur.

Mona FAYAD
Psychologue
Vice-présidente du Renouveau démocratique

Envoyé de mon Ipad